Certifications et labels
Articles Juin 2016

Les certifications et labels en immobilier d’entreprise

Une certification est une démarche précise encadrée par la loi, qui dépend d’un règlement appartenant à un organisme certificateur et qui atteste de la maîtrise des techniques homologuées.

Un label garantit un niveau de qualité selon un cahier des charges défini par l’organisme à l’origine du label.

En France, il existe 2 grands types de labels, les labels d’état délivrés par Certivéa et les labels Effinergie, auxquels s’ajoutent depuis peu des labels étrangers.

Un label permet de reconnaître qu’un bâtiment fait preuve d’une qualité de construction supérieure aux exigences de la réglementation. Il est surtout un bon argument marketing pour l’immeuble.

Certifications et labels s’appuient tous les deux sur la réglementation thermique en vigueur. Actuellement, ils se réfèrent à la RT 2012 pour les bâtiments neufs et à la RT Existant pour la rénovation de bâtiments existants. Cependant, la RT 2020 devrait bientôt succéder à la RT 2012 et deviendra ainsi la nouvelle référence en termes de construction environnementale.

Un même projet immobilier peut obtenir plusieurs certifications et plusieurs labels.

Les certifications

Les certifications2

Certification Haute Qualité Environnementale (HQE)

Certification française identifiant les bâtiments qui limitent leurs impacts sur l’environnement et qui garantissent un environnement sain et confortable à leurs utilisateurs. Les exigences sont répertoriées dans 14 cibles, regroupées en 4 familles : écoconstruction, écogestion, confort et cibles de santé.

Il existe aussi la certification HQE rénovation pour les bâtiments existants.

Certification BREEAM

Certification britannique évaluant la performance environnementale des bâtiments. Le référentiel classe les impacts du bâtiment sur l’environnement en 10 catégories : management, santé, bien-être, énergie, transports, eau, matériaux, déchets, foncier, biodiversité, pollution, innovation.

Certification LEED

Certification américaine, axée sur l’énergie et l’environnement dont les critères d’évaluation incluent : l’efficacité énergétique, l’efficacité du chauffage, l’efficacité de la gestion de l’eau, l’utilisation de matériaux de provenance locale et la réutilisation de leur surplus.

Les labels

Les labels2

Label Bâtiment Basse Consommation (BBC)

Depuis 2013, ce label d’état a été remplacé par les labels :

Haute Performance Énergétique (HPE) et Très Haute Performance Énergétique (THPE) Ensemble de labels d’état qui attestent que le bâtiment respecte un niveau de performance plus élevé que la réglementation classique. Se décline en 5 niveaux – dont THPE (Très Haute Performance Énergétique). Fin 2015, 2 000 projets labellisés, pour environ 6 millions de m².

Leur liste est disponible via l’outil certimap, sur le site de l’organisme certificateur Certivea.

Label Effinergie+

Se caractérise par 5 éléments : excellente isolation thermique des parois vitrées et opaques, étanchéité à l’air de l’enveloppe du bâtiment, ventilation mécanique contrôlée optimisée, performance des équipements de chauffage et introduction d’énergies renouvelables. Ce label concerne 1 million de m² d’immobilier tertiaire neuf. Le label Effinergie Rénovation s’applique quant à lui aux bâtiments existants, à hauteur de 2,7 millions de m².

Label Bâtiment à Énergie Positive (BEPOS)

Répond à un principe simple : la production d’énergie renouvelable doit être supérieure aux consommations du bâtiment. Exemples : Ywood à Aix-en-Provence, Green Office à Rueil.Déjà plus de 300 000 m² d’immobilier tertiaire labellisés BEPOS et la future RT 2020 devrait rendre obligatoires les bâtiments à énergie positive.

Label Biodivercity

Lancé fin 2013, ce label évalue la performance écologique des bâtiments, pour prendre en compte et valoriser la biodiversité dans les îlots bâtis. Il s’articule autour de quatre grands axes : l’engagement, le projet, le potentiel écologique de la parcelle, les services rendus et les aménités. Exemples : Challenger, siège de Bouygues Construction à Guyancourt (78), ou encore le Hub logistique de Bolloré à Roissy (95).

Label Well

Lancé fin 2014 aux États-Unis, Well est le premier référentiel centré sur l’occupant plutôt que sur le bâtiment. Il sort des problématiques de qualité de l’air et de confort acoustique et prend en compte 7 domaines : l’air, l’eau, la lumière, le fitness, la restauration, le confort et le bien-être psychologique. Exemple : l’immeuble de Gecina au 55 rue d’Amsterdam, Paris 8.

Label Bâtiment Bas Carbone (BBCA)

Créé en mars 2016, le label BBCA vise la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre d’un bâtiment lors de sa construction et sur l’ensemble de son cycle de vie. L’obtention du label s’appuie sur le calcul d’un score à partir de 4 indicateurs : construction raisonnée, exploitation maîtrisée, stockage carbone, économie circulaire. Les premiers projets BBCA devraient être livrés en juin 2016.